Colloque de la Convergence des Psychologues en Lutte : inscription ouverte !!
17 février 2025Pétition NON A UNE PSYCHOTHERAPIE D’ETAT !
28 avril 2025Réponse au propos de Frank Bellivier, délégué interministériel à la santé mentale et la psychiatrie
Nous tenons tout d’abord à relever le choix d’une annonce publiée par voie de presse et non par des canaux officiels qui témoigne une nouvelle fois du mépris affiché pour les psychologues et les organisations qui œuvrent à les défendre.
Les psychologues expriment leur vive inquiétude et leur opposition catégorique face aux propositions de Frank Bellivier, telles que rapportées dans l’article de L’Express du 27 mars 2025. Frank Bellivier propose de conditionner la validation de la formation de psychologue clinicien à un passage en psychiatrie. Cette exigence est perçue comme une remise en cause du titre unique de psychologue et une tentative de « paramédicaliser » la profession.
Les psychologues rappellent que leur formation est déjà rigoureuse et adaptée aux différents champs d’intervention, y compris la santé mentale. Sa validation relève de la compétence des universités et donc du MESR, et que les psychologues cliniciens ayant rempli les conditions favorables à l’acquisition du titre de psychothérapeute sont reconnus comme ayant un niveau de formation élevé en psychologie clinique, en psychopathologie et en psychothérapie. De plus, de nombreux masters à dénomination clinique imposent déjà un stage en psychiatrie. Imposer un passage en psychiatrie pourrait dévaloriser les compétences acquises dans d’autres domaines et restreindre l’accès à la profession.
Les psychologues s’inquiètent également de la volonté de mieux codifier leurs interventions dans le parcours de soins. Cette démarche pourrait conduire à une perte d’autonomie professionnelle et à une standardisation des pratiques, au détriment de l’approche personnalisée qui caractérise leur métier.
Les psychologues revendiquent le droit de choisir les méthodes et les outils les plus adaptés à chaque patient, sans être contraints par des exigences administratives ou des critères de remboursement.
Les psychologues déplorent le manque de concertation et de reconnaissance de leur expertise dans l’élaboration du dispositif MonSoutienPsy. Ils appellent à une véritable collaboration avec les pouvoirs publics pour construire une politique de santé mentale respectueuse des compétences et de l’autonomie des professionnels. Ils demandent également la mise en place de mesures concrètes pour améliorer les conditions d’exercice et la reconnaissance de leur profession.
Les psychologues réaffirment leur engagement en faveur d’une santé mentale accessible et de qualité pour tous. Ils appellent et à la mise en place de solutions adaptées aux besoins réels des patients. Ils invitent les pouvoirs publics à prendre en compte leurs revendications et à soutenir une approche pluridisciplinaire et respectueuse des compétences de chacun.
Les psychologues appelle le gouvernement à renoncer à ce projet, qui risque de fragiliser la profession et de nuire à la qualité des soins en santé mentale. Les psychologues sont prêts à dialoguer avec les autorités pour trouver des solutions alternatives, qui respectent l’autonomie et l’indépendance de la profession, et qui garantissent l’accès à des soins de qualité pour tous les patients.