Rapport d’activité 2023 de l’Association M3P
1 mai 2024Profession de psychologue : 10 dates clés dans la construction d’une déontologie reconnue
17 mai 2024Notre profession continue à subir de multiples attaques émanant d’instances gouvernantes mais aussi de projets élaborés ou validés par des psychologues.
Petit bulletin météo. Nuages gris sur un ciel déjà couvert. Des perturbations sont à prévoir.
En ce premier semestre 2024, notre profession continue à subir de multiples attaques émanant d’instances gouvernantes mais aussi de projets élaborés ou validés par des psychologues.
Petit point sur le climat actuel
- L’annonce de modifications dans le dispositif gouvernemental Monsoutienpsy avec notamment la suppression de la prescription médicale à donné lieu à toutes sortes de réactions. Certains psychologues y ont vu à n’en pas douter un assouplissement, un allégement, une éclaircie. In fine, le dispositif reste pourtant inchangé dans sa volonté d’asservir les psychologues à un contrôle médico-administratif.
https://drive.google.com/file/d/1MWpz5eRNCNiqjiXusE08r72BKZvGmZRr/view?usp=sharing - Effet collatéral, un syndicat de psychiatres français se fend d’un communiqué mettant ouvertement en cause la dangerosité d’un accès direct aux psychologues (qui reste un invariant de notre déontologie depuis la création du titre).
L’Association M3P condamne avec vigueur ce communiqué qui remet en cause la compétence des psychologues. Preuve s’il en faut d’un certain pouvoir médical, imaginons une minute le tollé que provoquerait un communiqué d’une organisation qui remettrait en cause la compétence de médecins psychiatres.
- Il s’agit aussi de reconfigurer notre statut lorsque la bascule du répertoire ADELI vers le RPPS, Répertoire Partagé des Professionnels de Santé, prévue en 2023 deviendra effective le 5 juin prochain. Là encore, il convient de ne pas sous-estimer l’impact de ce changement.
https://esante.gouv.fr/webinaires/bascule-adeli-du-lot-3-presentation-des-nouvelles-procedures-pour-les-professionnels-de-la-sante-concernes - Le gouvernement semble à tout prix vouloir recycler un dispositif toujours défaillant depuis son origine. Il le renomme régulièrement et tente de l’imposer dès qu’il en a l’occasion.
- Deux exemples récents et des plus étonnants en témoignent.
Le premier est sans surprise dans le projet de loi visant à la création d’un ordre des psychologues, dans lequel se dessine avec un nouveau code de déontologie, la présence de psychologues conventionnés validés par les instances ordinales. Rien ne garantit qu’une telle instance qui pourrait faire figure d’autorité interne ne décode pas d’imposer le conventionnement.
https://drive.google.com/file/d/1Zl5CVEi-lgCbee097J6psf4X8ZmLqY00/view?usp=sharing
Plus insolite encore, le projet d’une loi relative à l’aide active au mourir, qui prévoit qu’un proche puisse administrer pour le compte d’un patient demandeur une dose d’un produit létal a été assorti dans sa première version d’un accès pour ses proches au dispositif Monpsy.
https://drive.google.com/file/d/1MWpz5eRNCNiqjiXusE08r72BKZvGmZRr/view?usp=sharing
Compte tenu de toutes ces attaques les plus variées et qui témoignent d’un manque absolu de cohérence, Notre association réunie au sein de la CPL poursuit son projet d’information des professionnels sur les dangers de voir à terme notre profession totalement pervertie.
Ces dispositifs, aussi séduisants soient-ils, remettent en cause des décennies de lutte menées par nos ainé(e)s pour garantir des approches et des prises en soin du sujet, de qualité et respectueuse